France Info discutait droit du travail, hier. L'entreprise doit pouvoir s'adapter aux conditions qui lui sont particulières, expliquait un partisan de M.Macron. On lui répondait qu'il y avait un déséquilibre de forces et que l'employé avait besoin d'être protégé du patron.
Comme je le disais ailleurs, il y a, depuis longtemps, un mouvement dans le droit français, qui cherche à faire de l'entreprise une entreprise, c'est-à-dire quelque-chose d'autonome. Un peu comme en Allemagne. C'est une remise en cause du modèle dirigiste d'après guerre, régit par le haut.
Qui a raison ? L'entreprise qui a comme seule pratique de baisser ses prix n'est pas un modèle durable. L'entreprise dirigée d'en haut, non plus. De toute manière, si le système dirigiste avait réussi, on ne serait pas en train de le remettre en cause. En particulier, il n'a pas empêché une grande partie de la population de se retrouver dans une situation précaire. Et le maintenir n'empêchera pas que le phénomène s'accélère.
Le problème n'est pas une question de lois, mais d'état d'esprit collectif.
Cependant, comme souvent en France, les deux camps oublient l'essentiel. C'est la complexité, très française, du droit du travail. Elle peut être bien plus dangereuse que la bonne ou mauvaise volonté d'un l'un ou l'autre camp.
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