Découvrir le Brésil grâce à ses milliardaires. Le Brésil, exemple même des dérives du capitalisme moderne ? Les Trente glorieuses qui auraient déraillé ? D'un côté, il y a une poignée de milliardaires, qui passent, en hélicoptère, de gigantesques propriétés protégées par des forces paramilitaires au sommet des buildings de leurs sociétés. De l'autre une masse de gens qui vivent sur des tas d'immondices. Et, au milieu, une des sociétés les plus dangereuses au monde.
Le Brésil est une colonie portugaise, puis un empire, longtemps esclavagiste. L'appétit du monde pour les ressources naturelles du pays a provoqué des bulles spéculatives, qui ont transformé son clientélisme constitutif en une hyper corruption. Privé et public vivent main dans la main. L'un et l'autre s'enrichissent mutuellement. Le peuple, à condition, qu'il y gagne un petit quelque-chose, n'y voit rien à redire. Dilma Rousseff et Lula n'ont rien changé. Ils ont simplement demandé à ce que l'on donne un peu d'argent aux pauvres. Argent que ceux-ci ont converti en iPhones et écrans plats, à crédit usuraire. Ainsi, l'on pouvait désormais vivre riche la conscience en paix ?
Quant aux milliardaires, ils n'ont rien de très original. Il y a les anciens, qui se sont enrichis de manière traditionnelle, par le détournement de bien public. Et les nouveaux, qui ressortissent au grand mouvement financier international de ces dernières décennies. L'un d'entre eux est un comparse de Warren Buffett. C'est un spécialiste de l'ingénierie financière et des plans sociaux. L'autre est un maître du powerpoint. Un grand bateleur qui a vendu aux investisseurs des coquilles vides. Il fut un temps la huitième fortune mondiale.
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