Un jour, un élève m'a demandé s'il pouvait manquer un cours pour raison religieuse. Je lui ai répondu qu'il faisait ce qu'il voulait, le tout était qu'il remplisse la feuille d'absence, de façon à ce que je ne puisse être inquiété, s'il se faisait renverser par une voiture.
En y réfléchissant, je pense que cela en dit long sur moi.
Je considère mes étudiants (qui ont plus de vingt deux ans) comme je considère mes clients : je leur apporte mon expérience.
J'ai entendu la demande de l'étudiant comme un défi. Mon cours ne l'intéressait pas. Comme tous ses camarades qui arguaient d'un entretien d'embauche pour ne pas venir en classe, il avait un comportement irresponsable, de gamin (Msieu...), qui ne peut percevoir l'université que comme une contrainte.
Mais cela dit peut-être aussi que je ne suis pas dans la ligne du parti. Longtemps, l'Education nationale a cru de son devoir d'imposer une morale. C'était probablement cela que cherchait à défier l'étudiant. Dans ces conditions la religion n'est plus une religion, c'est une arme de combat totalitaire, qui a pour objet d'imposer sa volonté à l'autre. On ne peut pas entrer dans une institution et refuser ses lois.
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