Lorsque l'on parle d'intervention à l'étranger, droit ou devoir d'ingérence, on pense armée. En fait, l'intervention est rarement militaire. Le règlement de la guerre de 14, et l'action extrêmement malencontreuse des USA, qui rejettent les mesures qu'ils avaient amené les Européens à accepter, puis produisent la crise de 29, ont sans doute causé la seconde guerre mondiale. De même les printemps arabes, qui ont donné l'inverse de ce qu'ils promettaient, ont certainement été encouragés de l'extérieur.
Si l'aide au pays pauvre a échoué, c'est peut être qu'elle était avant tout une tentative d'imposer une culture à une autre culture. Et c'est cela qui produit le chaos. Comme souvent en systémique, les mots ont un sens inverse de ce que l'on entend par eux. L'aide, telle qu'on en parle aujourd'hui, la théologie de la compassion, est totalitarisme. Peut-être que si l'on veut une "globalisation" heureuse, il faudra apprendre à respecter la culture de l'autre, sans, pour autant, la mettre dans une réserve, façon Indiens d'Amérique ? C'est cela être réellement un "donneur d'aide" ?