samedi 24 novembre 2018

Anarchie, régime d'avenir ?

Etymologiquement, anarchie signifie "sans chef". Cette question me semble liée aux cultures occidentales, qui sont individualistes. Car l'individu, lorsqu'il se comporte en chef, est un danger. C'est pourquoi toute l'histoire de l'Occident est celle de tentatives de bâtir une société d'individus, sans chefs. L'anarchie n'est donc pas une anomalie, mais la règle.

Le libéralisme est une tentative d'anarchie, de même que le règne du marché. Le protestantisme est une façon d'anarchie, par la culture. Le communisme, si on l'entend comme la maîtrise de la "chose publique" par le peuple, à la façon d'Elinor Ostrom, est anarchie.

Le chef peut exister, dans ce communisme, mais il y est maîtrisé. Il est, lui-même, un bien commun. Il n'y a pas de Jupiter. Le moindre citoyen peut mettre en question ses décisions. Alors, elles sont arrêtées. Un comité de sages se réunit et débat, en public, de leur bien fondé. S'ils l'approuvent, le président poursuit sur sa lancée. Sinon, on lui fait la leçon. L'anarchie aurait-elle du bon ?