Parmi les transformations inattendues de ces dernières décennies, il y a eu celle du service public.
On a entendu dire, dans les années 90, que le service public signifiait "évidemment" l'inefficacité. C'était ridicule. Nous, Français, nous étions fiers de nos services publics. Ces idées étaient bonnes pour les Anglais, ou les Américains.
Pourtant, petit-à-petit, tout s'est déglingué. Ce qui était inconcevable il y a trente ans est maintenant le scénario le plus vraisemblable : des pans entiers du secteur public vont être privatisés. Et ce non parce qu'on espère, comme M.Reagan ou Mme Thatcher, que le privé va faire des miracles. On a vu, partout, que ce n'est pas le cas. Mais parce que le public a sombré dans le ridicule. Dans une société où l'intérêt personnel est le bien, il ne peut y avoir de service public.
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