Surtout, la fabrication du voilier moderne consomme énormément d'énergie, et utilise des matériaux non recyclables.
Le problème est identique à celui de la fabrication d’éoliennes terrestres. Ce sont des objets qui peuvent s’inscrire dans le développement durable mais dont la fabrication a une empreinte écologique très importante. Les matériaux utilisés pour les voiliers sont le carbone, la résine époxy, la fibre de verre, le métal, le plastique, peinture antifouling nocif et même les cordages sont en fibres synthétiques. Aucun de ces matériaux ne sont biodégradables, ils sont très difficiles à recycler.
Beaucoup d’énergies fossiles sont nécessaires à la construction d’un bateau (alliages, transport terrestre entre les différents lieux de construction etc.) En tant que véhicules qui misent sur la technologie pour aboutir à une performance sportive, l’obsolescence est forte. Tous les quatre ans, un nombre conséquent de voiliers de course sont construits ou transformés ce qui accroit l’empreinte énergétique. Sans compter les équipements nautiques en carbone qui se cassent et viennent recouvrir les fonds marins régulièrement quand ils ne peuvent être récupérés.Autrement dit, si l'on divisait le coût environnemental du voilier par le nombre de personnes qui l'ont emprunté, et les kilomètres qu'elles ont parcourus, il n'est pas sûr que l'on ne découvre pas que l'avion est infiniment plus écologique.
Conclusion : être écologique demande une transformation radicale, et déchirante, de la société ? Et cela commence par un changement radical, et déchirant, de l'écologiste ?
(Autre article concernant la fabrication des voiliers de plaisance.)
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