vendredi 22 octobre 2010

Angleterre et démocratie

Matthew Yglesias pense qu’un changement aussi suicidaire que celui qui est entrepris en Angleterre n’aurait aucune chance de démarrer aux USA. Un Etat démocratique ne l’aurait pas permis.

La démocratie a de grands défauts : elle réfléchit effroyablement lentement, et de manière apparemment irrationnelle et inefficace. Mais ce processus lui permet de simuler les conséquences de ses décisions, et d’en éviter les effets pervers.

Les pouvoirs dirigistes, comme les pouvoir anglais (ou français), n’ont pas de garde-fous. Ils ne tiennent compte des conséquences de leur décision que lorsqu’elles se sont matérialisées. Et encore, d’ordinaire ils les nient. Au fond, ils sont attentatoires aux libertés individuelles. C’est ce que disait Montesquieu.

Il pensait aussi que le principe des démocraties est la vertu. Or, nous ne sommes pas vertueux. Ce n’est pas ce que demande un État dirigiste. Devenir « plus démocratique » est un donc un apprentissage compliqué. On ne peut pas condamner l’Angleterre d’être ce qu’elle est. (Par contre on pourrait lui reprocher de ne pas vouloir se transformer.)

D’ailleurs, la démocratie ne garantit pas de tous les maux : elle peut s’engager comme un seul mouton dans une même illusion, comme le montre l’histoire récente américaine.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Les américains démocrates ou républicains ne veulent pas de l'austérité , ils n'en n'ont jamais fait du moins depuis 1945, ils sont toujours dans la logique de la relance soit par la dépense de l'état ou par les banques qui prêtent.
Ils n'a pas compris que ce coup ci c'est terminé pour les Etats-Unis, il va falloir réduire son niveau de vie, les asiatiques et les Européens savent faire, pas les américains qui veulent toujours plus.