mardi 13 septembre 2011

Empire du mal

L’Amérique a été bâtie sur le principe que la nature de l'homme est le mal.
  • Ses pères fondateurs avaient lu l’histoire dont ils avaient tiré cette conclusion (fréquente dans le monde anglo-saxon). Du coup, ils ont construit un système de contre-pouvoirs qui cherche à équilibrer le mal par le mal. En fait, ils étaient surtout inquiets du comportement des masses, qu’il fallait contenir. « Il était  généralement reconnu que le peuple était souverain, mais il était aussi plus ou moins concédé qu’il ne devenait pas gouverner. »
  • Complétant ce dispositif, ils comptaient sur l’effet apaisant d’une classe moyenne nombreuse (une idée d’Aristote), et sur un partage d’intérêts collectifs : nationalisme et colonialisme (expansion internationale).
  • Dans cette pensée se trouve aussi « l’idée radicale des sophistes, que les désirs naturels de puissance et d’enrichissement sont derrière toutes les actions sociales ». Bref, que derrière le bien se trouve le mal. Et c’est pour cela que la liberté d'exercer une forme de mal est vue par beaucoup d’Américains comme un droit :
Ce que St Augustin avait perçu comme un esclavage, voire une punition divine, l’asservissement sans fin de l’homme aux désirs de la chair, l’économiste néolibéral, le politicien néoconservateur et la plupart des habitants du Kansas, le prennent pour une liberté première.
(Hypothèse qui se retrouve dans les théories scientifiques dominantes :) le gène égoïste (...) le darwinisme social (...) le choix rationnel, des théories des économistes.
Voilà ce que dit Marshall Sahlins dans le livre cité par un billet précédent

Compléments :
  • C’est une théorie que développe aussi Michael Moore (Bowling for Columbine). L’Américain aurait naturellement peur de son prochain, ce qui expliquerait sa tendance à le massacrer.  

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