samedi 6 octobre 2012

Canards enchainés : de la liberté de la presse en France

J’écoutais une émission de France Culture, ce matin, qui s’inquiétait de ce que la presse couche avec les politiques. Quelques faits, moins connus, sont plus graves : notre presse est possédée par des intérêts industriels, il n’y a pas de « groupe de presse » ; surtout, elle a licencié ses spécialistes, si bien qu’elle sous-traite ses idées à ceux qui veulent bien lui donner les leurs. On regrettait aussi qu’il n’y ait pas, en France, d’investigateurs méchants (du genre de ceux qui ont fait tomber Nixon), comme en Angleterre ou aux USA. Mais ça ne marche pas chez-nous disait une journaliste.

Ce avec quoi je ne suis pas d’accord : chez nous lorsque quelqu’un est méchant, il est hargneux, il vous insulte, il a un compte à régler avec vous, il vous a jugé, sans appel. Chez les Anglo-saxons, un journaliste méchant est quelqu’un qui a une conscience à toute épreuve, mais qui est bien élevé. Il ressemble plus au lieutenant Colombo qu'au syndicaliste CGT. En fait, c'est une sorte de juge d'instruction. 

Capture du Canard
(Depuis quand a-t-il un site Internet? Révolution?)
De manière inattendue, je me suis demandé si Internet ne pouvait pas sauver la presse. En effet, non seulement Internet sort des nouvelles censurées par la presse, mais ces nouvelles seront de plus en plus une tentative de manipulation. Double avantage pour la presse : elle n’a plus besoin d’avoir peur de la vérité, qui paraîtra sans elle ; elle a un rôle essentiel dans la vérification de l’information. Elle redevient un contre-pouvoir. Je rêve ?

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