Quatorze scientifiques parlent du rôle des formes dans leur
discipline. J’ai acheté ce livre en me demandant si les formes avaient une
réalité. Ou si c’était l’esprit de l'homme qui le prédisposait à voir des formes partout. En effet, il se passe
un phénomène curieux. Les phénomènes naturels (les vagues, l’arc en ciel…)
semblent modélisables. Mais, plus on veut être précis, plus le modèle se
complique, et plus on semble s’éloigner du but. Par exemple, deux vagues ne se
ressemblent pas. Je pensais aussi que le livre parlerait de psychologie. Ni l’un, ni l’autre. Et il n'y a pas de définition de "forme". Ce que j’en retiens, toutefois :
Effectivement, on se pose la question de savoir quelle est
la réalité de la forme (sans résultat apparemment). Cependant, il semble qu’un
des premiers travaux du bébé est de parvenir à structurer le monde. La notion
de forme paraît donc critique dans l’entendement.
Point qui m’a plus particulièrement intéressé : vie,
complexité et changement. Il semblerait que les espèces les moins sophistiquées soient régulées par la sélection naturelle : les individus « faibles » sont éliminés. Quant
aux espèces complexes, leurs individus ont la capacité de se transformer. En particulier,
notre système nerveux est en changement permanent, jusqu’à notre mort.
L’individu lui-même – organisé socialement – s’adapte en se modifiant, en modifiant sa propre mémoire, ses propres connaissances.Comme si, d’une certaine façon, avaient été sélectionnés des gènes qui permettent aux individus d’échapper au déterminisme génétique absolument strict.Le cerveau humain reste embryonnaire et continue à se construire en réponse aux stimulations sensorielles dans toutes les acceptions du terme.(Alain Prochiantz)
Les sciences de la forme aujourd'hui, Seuil, 1994.
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