The Economist fait un bilan des résultats des européennes. Ce qui me frappe n’est pas tant la
victoire des extrémismes que la défaite des partis d’opposition (Espagne, France,
Angleterre, Danemark, Italie…). En particulier ceux qui, comme Cameron, ont
pris ces élections au sérieux, et se sont battus, ont obtenu un meilleur score
que prévu. Renzi est l’exemple type. L’électeur semble avoir condamné la « politique
normale », au sens de Hollande. Celle dans laquelle l’opposition attend
que la majorité soit éjectée par l’opinion pour prendre sa place. L’électeur veut
des gens qui agissent ? Ras le bol des penseurs ? Et l’UE ? The
Economist lui prédit une pagaille belge. Une sorte d’inimitié consensuelle
paralysante. Les perdants du scrutin ? Le fédéralisme,
le libre échangisme, et les USA.
Le problème est le même partout ? Le penseur Obama définit sa doctrine de politique
étrangère. Non intervention militaire dans les affaires du monde. En
particulier, que les troupes américaines se dégagent d’Afghanistan avant la fin
de son mandat prime toute autre considération. Cependant, il forme des rebelles
syriens. Il demeure pragmatique. En Inde, le féodalisme du parti du congrès
laisse la place à M.Modi l’homme d’action.
Manager, qui prend les problèmes à bras le corps.
Thaïlande. L’armée
prend le pouvoir pour remettre politique et économie en ordre. Malheureusement,
elle est incapable de diriger un pays moderne… Philippines. Le compétent Aquino, transition entre un gouvernement
de familles et une démocratie normale ? Mali. La France semble aux prises avec un gouvernement de
fantoches, qui justifie sa présence en torpillant le processus de stabilisation
du pays. Ce qui lui a explosé à la figure. (Qu’allions nous faire dans cette
galère ?)
Economie asiatique :
changement vital ? Elle est portée par des conglomérats monstrueux. Ils
sont possédés par l’Etat ou par des familles. Ils ont eu la vie belle
jusque-là. C’est fini. Tensions diplomatiques : la Chine fait peur à ses
voisins ; les salaires croissent ; la population vieillit ; les
taux d’intérêt vont augmenter ; les banques chinoises et indiennes
accumulent des prêts douteux ; ces conglomérats sont peu innovants, en
partie du fait de la culture hiérarchique de l’Asie, peu présents dans la
nouvelle économie ; et ils vont devoir affronter la multinationale
occidentale… Que faire ? Ne plus se limiter aux marchés asiatiques, s’ouvrir
au capital privé, adopter la structure de la multinationale occidentale, leur
dit The Economist. (Maintenant que vous avez mis le doigt dans l’engrenage du marché,
vous devez adopter notre culture ?)
Le Club Med et
les vacances tout compris sont à nouveau en vogue. Tendance mondiale et
développement du marché asiatique. C’est aussi le cas du gaz liquéfié. Le monde
se couvre de terminaux et de pipes. Il remplace des énergies plus polluantes.
Le monde vieillit.
Les gouvernements veulent relancer la natalité. Pourtant, il suffirait d’améliorer
l’éducation pour que le problème disparaisse. Cependant le pouvoir est dans le
nombre. Au Japon, la question est
critique. 43m en 2110 ? On en vient à des mesures désespérées : on
envisage l’immigration… Le salaire minimum
revient en force. Il s’agit d’éviter que le peuple ne se révolte contre le
spectacle de l’enrichissement d’une minorité.
Sciences. L’évolution
a renforcé le cerveau de l’homme au détriment de ses muscles.
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