Les sectes islamistes les plus arriérées s'emparent de l'Irak. Toute la région est menacée de s'effondrer dans le chaos. Et si M.Obama était responsable ? se demande The Economist. En effet, n'est-ce pas lui qui a décidé d'une évacuation accélérée du pays ? Bien sûr, il n'est pas possible de discuter de la question. Car, sans M.Bush, on n'en serait pas là. Les Républicains n'ont pas intérêt à parler d'une culpabilité qui est la leur. Et les Américains n'ont plus envie de payer les erreurs de leurs présidents. C'est maintenant aux Irakiens de le faire. Demain aux Afghans. (Au passage, The Economist salue l'extraordinaire cynisme de M.Obama.)
Ce qu'il y a de curieux dans l'affaire irakienne, c'est qu'elle semble révélatrice d'un phénomène général. La "démocratie" n'a pas amené à la tête du pays ce qu'il avait de meilleur, mais a donné le pouvoir à des intérêts particuliers. C'est leur arbitraire qui a jeté le peuple dans les bras des extrémistes. Il semblerait que, partout où l'Occident intervient, c'est le même phénomène qui se produit. Afghanistan, Mali, jadis Viet Nam.
Que va-t-il arriver ? Aussi bien en Syrie qu'en Irak, personne ne semble pouvoir gagner ou perdre. Dès qu'un camp menace de prendre le dessus, ceux qui sont derrière ses opposants interviennent pour l'arrêter. En outre, le statu quo arrange beaucoup de monde. Les Kurdes, par exemple, qui ont créé un Etat semi autonome, non officiel. Peut-être aussi les Israéliens, lâchés, comme tout le monde, par M.Obama. Donc, le chaos devrait se maintenir.
Quelles conséquences pour nous ? Limitées ? Quelques actes terroristes spectaculaires, peut-être. Peut-être aussi un prix de l'énergie élevé, pour certains. Mais pas pour les USA, protégées par leur gaz de schiste. Ce qui explique leur désintérêt ?
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