J'ai lu, il y a déjà quelques temps, un article de The Economist qui explique peut-être le phénomène des printemps arabes. The Economist est généralement hostile au gouvernement saoudien, pas assez sensible aux droits de l'homme et surtout à ceux de la femme. Mais cet article semblait montrer que le gouvernement saoudien ne fait pas ce qu'il veut. Et que s'il faisait ce que veut The Economist, l'Arabie Saoudite serait une nouvelle proie pour l'Etat Islamique. La population saoudienne se divise en deux. D'un côté une minorité occidentalisée, de l'autre une majorité fruste et conservatrice, au sens islamique du terme. Le gouvernement pencherait du côté occidental. Mais il doit composer avec sa majorité. D'où quelques concessions de faible portée. Mais qui, en raison de leur efficacité persuasive, frappent les esprits. Les nôtres en particulier.
Kadhafi et Assad étaient donc, peut-être bien, fondés à penser que l'Occident était obligé de les soutenir. Mais l'Occident a pu confondre l'agitation d'une petite élite avec un mouvement populaire. Et a laissé tomber les dictateurs. La stratégie d'Assad serait donc logique. Il nous a démontré que nous étions des hypocrites. Que c'était lui ou le chaos.
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