Le problème n'est pas pour nous, mais pour la droite, disait ce qui semblait être un éléphant socialiste à France Culture. (J'ai pris l'émission en marche.) Certes le PS va être balayé. Mais la droite va devoir composer avec le FN. Réjouissons-nous, les départements vont être impossibles à administrer, ai-je cru l'entendre dire.
N'a-t-il pas raison ? Et si le chaos s'installait dans notre administration ? D'autant que, si j'en crois la Tribune, la loi sur les "nouvelles compétences territoriales" serait devenue un grand bazar.
Au départ, ce projet de loi devait répondre à une question très simple : « qui fait quoi ? ». Ou, dit autrement, quelles sont les compétences respectives des communes, des intercommunalités, des départements, des régions et des nouvelles métropoles ? Le gouvernement avait un souhait très bien résumé par le secrétaire d'Etat à la réforme territoriale André Vallini: "Aux régions, l'économie; aux départements, la solidarité; au bloc communal, les services publics de proximité".
Mais les élus semblent avoir fait passer leur petit intérêt personnel avant celui de la nation. Spectacle affligeant. ""C'est une somme d'exceptions à la française que l'on surajoute. A un moment on s'occupe des élus de la montagne, à d'autres de ceux du littoral. Tout cela aboutit à un maquis d'organisation territoriale qui sera probablement moins efficace qu'auparavant", constate le chef de file de l'UDI Philippe Vigier."
Cependant, en termes de chaos imminent, rien n'est certain :
- On oublie aujourd'hui que les régimes totalitaires, allemand ou italien, ont longtemps été très bien vus. Et ce à la fois par le peuple, et par les industriels, y compris dans nos démocraties. Après des années d'anarchie et de misère, ces régimes fournissaient du travail au peuple, et faisaient fonctionner l'entreprise. A cette époque GM préférait Opel à Citroën. Ce n'est qu'ensuite que les choses ont mal tourné. Et si le FN prenait quelques mesures qui profitent au peuple, et à l'économie ? Mais la situation n'est pas la même qu'avant guerre : alors, le pouvoir économique avait adhéré au système.
- Ce que montre Syriza, en Grèce, c'est que les partis extrémistes ne semblent pas différer sérieusement des autres. Ne serait-ce que parce que tous sont contraints par l'absence de moyens financiers. Et ils n'ont pas le courage, ou la folie, de se rebeller. Du coup, leur caractéristique principale semble le manque d'expérience, voire de talent. Dans une de mes missions, j'ai d'ailleurs rencontré un extrémiste qui avait été élu au sein d'un conseil régional. Pour un innocent comme moi, il était difficile de le distinguer de ses collègues, y compris de gauche. Tout ce monde se tutoyait, d'ailleurs.
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