jeudi 11 juin 2015

Médecine chinoise et changement

Si j'en crois le billet précédent, il y a beaucoup en commun entre la médecine chinoise et les techniques de conduite du changement. Comme les groupes humains, le corps a un langage muet, en quelque sorte. Et ses maladies sont systémiques. Elles résultent de "blocages". Comme en systémique, il y a une notion d'effet de levier. La guérison passe par faire le contraire de ce que l'on se croit, inconsciemment, devoir faire. Se soigner, c'est pratiquer, sur soi, la conduite du changement !

En fait, la maladie chinoise dépend essentiellement de notre rapport à la société. Ou, peut-être, à la réalité. Par exemple certaines maladies résulteraient de deuils mal faits. Cette réalité non acceptée conduirait à des comportements pathologiques. On retrouve les résultats (récents) de la psychologie systémique, mais généralisés à tous les maux du corps. 

Je pense qu'il y aurait de nombreux intérêts à étudier scientifiquement la médecine chinoise :
  • Si ce qu'elle dit est juste, la médecine occidentale, qui soigne le corps comme s'il était une machine, l'isole du monde, et s'en prend aux symptômes plutôt qu'aux causes, doit faire beaucoup de dégâts. (A moins que l'individu ne soit particulièrement résistant.)
  • Le changement mal mené, qui provoque le refus et la souffrance, doit aussi entraîner beaucoup de maladies. 
  • Les prévisions de la médecine chinoise sont relativement précises et pourraient être testées. En conséquence, il devrait être possible de l'intégrer dans la démarche scientifique classique. 
Plus généralement, cela me fait penser qu'au moment où notre science arrive au bout de sa lancée et de son arrogance, elle pourrait trouver un nouveau souffle en se branchant derrière des savoirs que jusque-là elle considérait comme primitifs. D'ailleurs, elle n'a pas qu'à leur prendre. Elle peut certainement beaucoup leur apporter. Notamment en améliorant leur efficacité. 

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