« Le Malade imaginaire » par Honoré Daumier — art database. Sous licence Domaine public via Wikimedia Commons. |
Depuis que je suis adulte j'ai eu à faire quatre fois appel à la médecine. A chaque fois le processus a été identique. Première étape, le généraliste. Diagnostic faux. Dramatiquement. Par exemple un "volvulus du cæcum" (occlusion intestinale liée au détachement de l'intestin) a été diagnostiqué à répétition comme une appendicite. Un interne me disant même que c'en était une en dépit du fait qu'il n'y avait aucun de ses symptômes... Finalement, quelqu'un de compétent voit de quoi il s'agit. Mais la dite personne est de plus en plus difficile à trouver. Peut-être parce qu'elle est en voie de disparition. En outre il faut la chercher. Et elle est de mieux en mieux cachée. Ou de plus en plus rare. J'en déduis que la médecine est sur une mauvaise pente.
Et si c'était une question d'état d'esprit ? De motivation du médecin ?
- Il affirme. Le médecin est supposé savoir. Et il est, de plus en plus, assisté par ordinateur. Qu'aurions-nous à gagner à ce qu'il écoute ? D'automate, il deviendrait homme. Et l'homme est capable d'apprentissage. Le médecin s'améliorerait sans cesse. Et la médecine avec.
- La médecine est obnubilée par l'argent. Le gouvernement donne un très mauvais exemple. Il ne parle que de réduction de coûts. C'est d'ailleurs pour cela qu'il échoue (cf. la réforme en cours de l'APHP) : s'il partait du besoin, il concevrait un système efficace. (Cf. la réinvention de certaines procédures de soin par les Indiens.)
- Impossible de trouver un médecin en mai. Urgences vacances. Nos "libéraux" ont les vices de l'assisté.
- Les critères de sélection du médecin ne semblent pas bien corrélés à l'exercice du métier. Arbitraires ? Leur rôle : protéger les privilèges d'une corporation? Lui permettre de s'accaparer un savoir qui devrait être, pour ses bases, public ?
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