vendredi 3 novembre 2017

Process consultation

Process consultation semble remonter aux années 60, et à Edgar Schein. Il s'agit de créer les conditions pour qu'une personne, ou une organisation, résolve elle-même le problème qui la préoccupe. Comme beaucoup de gens, j'ai été process consultant sans le savoir... Voici ce que je retire de mon expérience.

Tout d'abord, on parle de process consultation aussi bien que de helping relationship. C'est essentiel.

A l'origine de la relation, il y a plutôt malaise, dépression ?, que problème. Certes, généralement, il y a formulation d'un problème. Mais elle est, essentiellement, trompeuse. Ne serait-ce que parce que j'attribue à mon problème une cause extérieure, qui fait que je suis incapable de le résoudre. Or, mes problèmes ont pour cause ma relation à la société, et je peux agir sur elle.

La recette du bonheur : le donneur d'aide ?
Autrement dit, l'objectif de process consultation est de rendre heureux. Process consultation aura réussi si la personne aidée se sent à nouveau bien dans sa peau. Il est tout à fait possible qu'un problème et une solution explicite n'aient pas été formulés durant l'opération.

Comment y parvient-on ? Sur ce point, je pense que je peux être plus clair qu'Edgar Schein. Voici ce que je constate. Le process consultant (aussi appelé donneur d'aide) permet à son "client" de voir les choses "d'une autre façon". Dans mon premier livre, je parle de "blocage". Une fois que le blocage a sauté, l'homme sait agir comme il faut. L'exemple, que je donne habituellement, est celui de Christophe Colomb. La piste terrestre des épices est devenue impossible, à son époque. Il comprend que la terre est ronde. Il y a donc un moyen que personne n'a vu pour aller chercher les épices.

C'est là que l'on en arrive au process de "process consultation". Car ce qui bloque l'homme est de ne pas savoir "comment" faire quelque chose (comment = le processus pour faire), parce que le comment qu'il envisage, inconsciemment, ne marche pas. (Les marchands du 15ème siècle ne savaient chercher les épices que par la voie terrestre.) Process consultation l'amène à envisager une autre façon de faire, qui est dans ses cordes. (Christophe Colomb était un marin.) Voilà pourquoi je passe mon temps à raconter ma vie. Mon espoir est que celui que j'essaie d'aider trouve dans les expériences que j'ai vécues une technique qu'il sait "évidemment" appliquer.

L'étape décisive, pour le process consultant, est de se faire accepter comme tel. Pour cela, il faut que le "client" estime que vous pouvez lui être utile. Edgar Schein décrit un processus pour cela. Pour moi c'est surtout un genre de "love at first sight". Quelque-chose de totalement mystérieux. C'est pourquoi nous sommes tous des process consultants sans le savoir.

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