On oublie le sens des mots. M.Sarkozy a appelé son parti, les "républicains". Ce n'est pas par hasard. Res Publica, c'est la "chose publique", ou le bien commun. Cela signifie qu'il y a quelque chose "au dessus" de l'individu. La démocratie, c'est le contraire. C'est le gouvernement du "demos", du peuple.
Pour les Américains, et M.Sarkozy, ce qui est "au dessus", c'est la tradition. C'est pourquoi on parle de "conservatisme". Pour les démocrates, et la gauche (au sens PS), aucune contrainte ne doit s'imposer à l'homme.
Ces deux mouvements ont des tendances qu'ils réprouvent. Car, l'idéal du bien commun, c'est, comme son nom l'indique, le communisme. Et celui de la démocratie, c'est l'anarchie. (Tous les deux au sens étymologique du terme.) L'un tend au totalitarisme, l'autre au chaos. Peut-être est-ce pour cela qu'ils ne peuvent vivre l'un sans l'autre.
M.Macron tente d'incarner une "troisième voie". La combinaison de la république et de la démocratie. C'est une des traditions françaises. Elle a connu pas mal de variantes, du radicalisme au gaullisme. Contrairement à la démocratie, ce dispositif a une "infrastructure", mais, contrairement au communisme, celle-ci est contrôlée par le peuple. C'est le principe, par exemple, de l'économie sociale, et de son navire amiral : l'association.
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