dimanche 31 décembre 2017

Résistance au changement

Un best seller de ce blog parle de résistance au changement. Fidèle à ma devise : j'avais tort...

Ce best seller était, pourtant, un pas en avant. Jusque-là, je n'avais pas conscience du phénomène. J'ai été conçu pour rechercher le consensus, probablement. Donc, j'interprète ce qui résiste comme une information, pas comme un mal. La métaphore du navigateur s'applique à mon cas. Mais, en y réfléchissant et en regroupant des travaux savants, j'ai constaté qu'il y avait "homéostasie" : mécanismes de résistance aux changements qui menacent de faire sauter le système.

Or, les sociétés ont des règles, invisibles, qui permettent au groupe de changer comme un seul homme. (On les voit à l'oeuvre dans la mode.) C'est ce dont parlent mes premiers livres. Cependant, nouvelle erreur, il m'avait échappé que l'histoire humaine est un changement qui force l'homme à se transformer dans sa chair et son génome. En particulier, l'espèce est propulsée par des idées dont elle ne voit pas les conséquences. Par exemple celles des Lumières, le Marxisme, le progrès scientifique, etc. Quand elles lui pètent à la figure, l'être humain passe un mauvais moment. Il doit faire le deuil du paradis perdu. Il doit accepter un réel qui n'a pas du tout la tête attendue. Il doit comprendre, surtout, ce qui constitue son identité : les "valeurs" sans le respect desquelles il ne vaut pas mieux qu'un Indien aux USA. Enfoui au fond de lui-même, elles sortent, quasiment, par miracle. Finalement, il doit réconcilier les unes avec l'autre. C'est la crise existentielle. Nouveau genre de changement. (Et sujet de mes derniers livres.)

Un exemple ? L'incertitude du monde fait peur. La sécurité d'après guerre, l'Etat providence, où sont-ils ? Quel est le criminel qui les a tués, à notre insu ? Mais l'incertitude, c'est la liberté ! Et l'on peut reconstituer une forme de sécurité, "dynamique", par solidarité de groupe de confiance, groupe qui se constituera à partir d'un "désir d'être ensemble". Voilà qui donne du sens à la vie, non ? 

(Quant à la question de la modification du génome, elle est laissée au lecteur.)

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