Benito Perez Galdos, plus grand auteur espagnol, après Cervantes, dit-on. Madrid dans les années 1870. A côté de Londres ou de Paris, c'est un village de province. Une société où les riches côtoient les pauvres, les uns et les autres appartenant souvent aux mêmes familles. Les hasards de la vie y font passer d'une misère à la Dickens aux sommets de la fortune, et inversement. Le livre est une succession de saynètes et de descriptions de personnages typiques. Pas de temps morts. Les plus de mille pages passent sans que l'on s'en aperçoive.
C'est le féminisme avant la lettre. Dans ce livre, il n'y a que des femmes. Les hommes y sont des êtres sans intérêt, qui ne pensent pas, qui existent à peine. Ils ne sont que par leur qualité d'enfant d'une femme ? C'est aussi un livre sur la morale chrétienne, me semble-t-il. Morale artificielle et contre nature, qui prend les anges pour des toqués ?
(Je me demande si un intérêt du roman n'était pas dans la langue de l'auteur, et s'il n'a pas été perdu dans la traduction, par ailleurs.)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire