Et si l'IA en était à l'état de l'aviation au temps de Léonard de Vinci ? me suis-je demandé en lisant un article de McKinsey. (Article.) Si ça marchait, la face du monde en serait changée. Mais ça ne marche pas. Peut-être dans cinq siècles ?
En effet, il y a des problèmes monumentaux à sa mise en oeuvre. S'ils ne se sont pas encore manifestés, c'est qu'aucune utilisation "sérieuse" de l'IA n'a été faite. Par exemple, la RGPD semble demander de pouvoir justifier une décision. Or, quasiment par définition, l'IA en est incapable. Pire : l'IA semble susceptible au biais, humain, massif. Car l'erreur est humaine, et l'homme intervient à des moments critiques du fonctionnement de l'IA.
Etrangement, au lieu de chercher à créer "une autre intelligence", tous les travaux actuels semblent essayer de corriger les failles de l'IA par une copie de plus en plus parfaite de l'intelligence humaine. Mais, à ce jeu, n'est-ce pas l'intelligence humaine qui est la plus forte ? Si on le compare à un cerveau humain, l'ordinateur est invraisemblablement gros, consommateur d'énergie, inefficace... Le gros bug de l'IA, c'est que ce n'est pas une intelligence généraliste comme la nôtre. Elle résout des problèmes hyper particuliers, comme le Go. Des problèmes bien posés.
Le mérite de l'IA est de nous faire réfléchir sur notre intelligence ?
Conclusion ? Le dirigeant doit se retrousser les manches. Il n'y a pas une technique d'IA, mais une multitude d'algorithmes qui, en plus, évoluent très vite. Il doit apprendre à les connaître, eux et leur mode d'emploi, et à repérer où ils peuvent s'appliquer dans son organisation. Voilà, en substance, la recommandation de McKinsey. Merci pour le conseil, lui dira certainement le dirigeant.
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