jeudi 13 février 2020

Nanoparticules : science sans conscience ?

Les microparticules vous inquiètent ? Les nanoparticules, vous connaissez ?

Plus grande qu'une molécule, plus petite qu'une cellule, la nanoparticule franchit les défenses du corps. Elle peut détruire ou modifier des cellules, ou s'accumuler à certains endroits, d'où inflammations. On soupçonne ces risques, mais ils ne sont pas avérés. Et, contrairement aux microparticules, on ne mesure pas sa présence dans notre environnement. En France, il n'y a pas de législation propre aux nanoparticules. (Les lois qui s'appliquent aux industries chimiques réglementent leur production : les employés qui les utilisent ont une forme de protection, mais pas le public, qui les consomme plus ou moins directement.)

Où trouve-t-on des nanoparticules ? A l'état naturel. Mais aussi dans les jouets pour enfants, dans les vêtements, dans la nourriture, dans les médicaments, dans les crèmes de bronzage, dans les peintures, dans les vitres, dans les pots d'échappement, dans les ordinateurs... Elles font la fortune de l'industrie. Car les nanoparticules ont des propriétés miraculeuses. Elles sont un état de la manière à part. Elles tuent les microorganismes ; elles franchissent les barrières du corps pour apporter le médicament au bon endroit ; elles réduisent les dépenses d'énergie, en diminuant le poids des matériels ; elles combattent la pollution et les nanoparticules, etc.

Leçon ? Le propre du progrès scientifique est de rechercher le "principe actif". Seulement, en le dégageant de l'environnement avec lequel il était en équilibre, il nous expose à des conséquences imprévues.

Comme Marie Curie, la société a eu une foi aveugle dans le progrès. D'ailleurs, faute d'éducation le peuple ne demandait aucun compte au scientifique. La science devrait-elle changer, pour prendre en considération ses conséquences, et la démocratie ?

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