J'ai trouvé une source d'exemples pour mes travaux sur le changement. Depuis une quinzaine d'années, j'étudie ce que l'on écrit sur les changements que mènent nos gouvernements (ils parlent de "réformes"). Ils illustrent la bonne manière de rater un changement. D'obtenir le contraire de ce que l'on désirait (énantiodromie).
Je me suis arrêté à François Hollande. Le "changement c'est maintenant" n'a fait apparemment aucune réforme. Il s'est contenté d'attendre un changement du cycle économique. Il ne pouvait rien rater.
Certes, il y a eu l'aventure du Mali. M.Hollande pensait peut être que, parce qu'il était de gauche, on ne pouvait pas lui reprocher son impérialisme. Une erreur. Mais ce n'est pas une réforme.
J'ai toujours tort. Il y a eu aussi la "régionalisation". Il s'agissait, probablement, d'améliorer l'efficacité de l'Etat : moins de régions, suppression des départements (?). Il en a résulté le chaos.
« les structures de l’Etat sont préoccupantes par leur difficulté à se réformer sans laisser perdurer des structures anciennes et devenues inadaptées au côté des dispositifs nouveaux. (…) La réforme des Régions n’a le plus souvent supprimé aucune structure, mais, au contraire, en a créé d’autres. Et les exécutifs dans les métropoles régionales peuvent être perçus comme auto-alimentés et aussi loin des villes secondaires que Paris ! » (Article.)
Après Les rois maudits, faudra-t-il écrire Les présidents maudits ?
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