Question, récurrente, de cette semaine : que doit faire le dirigeant dans un environnement totalement incertain, lorsque, manifestement, son entreprise est inquiète ?
Tout d’abord, la tentation : rassurer. Mais c'est fatalement inefficace, puisqu’on ne sait rien ! D’ailleurs, très souvent, on se méprend sur les inquiétudes de l’organisation, et en voulant y répondre on crée une nouvelle anxiété. Prudence !
Expérience fréquente : un dirigeant me rencontre, inquiet ; à la fin de l’entretien, il est bien mieux : je l’ai conforté dans ses certitudes. Je ne lui ai rien apporté d’autre que de le rassurer.
En fait, je crois qu’il faut « perdre du temps ». En période de crise, ce dont on a besoin est de parler, et d’être écouté avec sympathie. Pas plus. Mais parler n'est pas que du vent, ça a une solide justification de bon sens : c’est en parlant qu’on découvre que ses plus grosses peurs sont totalement déplacées.
Donc, le dirigeant doit écouter, perdre du temps. Mais aussi favoriser l’émergence de confidents. Les services de ressources humaines sont généralement des candidats idéaux, s’ils ont su acquérir la confiance des employés.
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