lundi 7 décembre 2009

Voyageur clandestin

Un intérêt d’enseigner est d’être forcé à définir ce que l’on dit. Mes élèves utilisent beaucoup « voyageur clandestin ». De quoi s’agit-il ?

D’une approximative traduction de l’anglais. En anglais on parle de « free rider ». La différence entre les deux termes est que l’un ne peut pas se payer le prix du billet, alors que l’autre ne le veut pas. C’est pour cela que ce blog traduit « free rider » par « parasite ».

En fait, un individu peut avoir deux attitudes au groupe : soit il est un membre de l’équipe, soit il joue contre ses intérêts (parasite).

Les billets de ce blog identifient deux stratégies du parasite. La plus évidente est celle de Tartuffe : il fait comme s’il appartenait au groupe, pour en profiter (c’est le free rider, à proprement parler). Une autre possibilité est de détruire le groupe. L'intérêt est plus subtil. Un groupe détruit est faible et peut être exploité par un individu ou un groupe d’individus ayant un petit avantage de départ. On obtient alors une organisation de la société de type « lutte des classes ».

Comment détruit-on un groupe ? Par la contamination de l’individualisme : dès que les membres du groupe pensent qu’ils peuvent mieux s’en sortir seuls qu’en groupe, il se dissout, et les individus sont alors à la merci des plus malins d’entre eux. Pour cela, il suffit de détruire les règles sociales, par exemple en favorisant l’affrontement.

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