mardi 15 décembre 2009

Élections régionales

J’ai fini par découvrir un intérêt à l’écriture d’un blog : s’interroger sur pourquoi on fait ce que l’on fait. Cela m’a amené à me demander ce que j’appréciais au cinéma, mais aussi pourquoi je votais comme je le faisais. Les élections régionales s’annoncent, préparation :

Redécouvrir sur quoi repose notre société

Ma réflexion a commencé avec les élections européennes. Auparavant je m’étais rendu compte que je n’avais rien compris aux présidentielles.

Ce que je commence à apercevoir, c’est que ce n’est pas le vote qui est important, mais le processus qui le précède. Et ce processus est avant tout la recherche du problème que l’on doit résoudre. Ce qui demande de comprendre la nature de notre société, ce qui en fait les fondements.

Voter c’est donc redécouvrir ce qui porte notre société, c’est « réinventer » les tréfonds de ce qui fait ce que nous sommes. C’est mettre au jour ce qui était tombé dans notre inconscient.

Par exemple, il me semble que le fondement de notre société c’est la pensée des Lumières, la volonté que l’homme ne puisse pas en asservir un autre. Cette idée est équivalente à celle « d’égalité » au sens de Rousseau : nous devons tous avoir un pouvoir, une « puissance » équivalente à celle d’un autre homme. Ceci ne signifie pas que nous soyons tous identiques ou que certains ne doivent pas posséder « plus » que d’autres. Cela veut dire que quel soit l’avantage donné par la société à tel ou tel, il ne peut l’utiliser contre l’intérêt, la liberté, de ses semblables.

À ce principe fondamental s’oppose celui selon lequel certains hommes sont supérieurs aux autres. Autres qui sont à peine utiles, et qu’il faudrait peut-être même éliminer. Cette pensée est extrêmement répandue. Elle a été ainsi clairement formulée par les néoconservateurs. Elle se voit dans les actes de notre président. Elle se trouve dans la pensée d’ancien régime, dans celle de Soljenitsyne, ou de De Gaulle, et sous-tend la critique faite aux « droits de l’homme » par beaucoup de pays émergents. En fait, elle a certainement était première : la plupart des peuples s’appellent, dans leur langue, « les hommes » (la Chine étant le pays qui est nécessaire à l’univers pour fonctionner harmonieusement).

Le monde est donc pris entre deux idéologies : chaque homme est-il sacré, ou y a-t-il une élite et des néfastes ?

Par ailleurs, ce n’est pas parce que nous prêchons l’un que nous ne sommes pas convaincus de l’autre. Comme l’ont fort bien remarqué les pays émergents, pour ne pas avoir à les appliquer, les « droits de l’homme » pris à la lettre déchaînent l’individualisme. Ce qui fait exploser les solidarités sociales, pour créer une steppe dans laquelle ceux à qui la société a donné un avantage le mettent au profit de leur intérêt.

L’enjeu local

Chaque élection a son enjeu propre. Les élections européennes m’ont amené a réfléchir aux raisons d’être de l’UE. L’UE, ai-je découvert avec surprise, a été créée par les USA. Ce qui en résulté, volontairement ou non, a correspondu aux intérêts américains : un géant économique ouvert à l’échange international, un nain politique, et surtout une zone totalement dépendante du secours américain.

L’UE est aussi un remède contre les nationalismes, qui sont une sorte d’individualisme collectif. La seule structure supranationale qui puisse fonctionner, si j’en crois JS.Mill, est un fédéralisme à l’américaine, et non à l’anglaise (une Europe des nations).

Mais le plus important pour l’Europe est de déboucher sur un projet qui utilise les talents de tous ses composants, y compris anglais. Ce projet devant transcender toutes les particularités est moins à chercher dans une sorte de « culture » commune qu’à construire. Une question probablement fondamentale pour le définir est : qu’est-ce qui manquerait au monde (de notre point de vue) si l’Europe n’existait pas ? Ensuite, les talents de chaque nation deviendront des moyens pour atteindre cet objectif.

Les considérations tactiques

« Ce qui ne tue pas renforce ». Nos décisions ont rarement les conséquences qu’elles semblent devoir avoir. Par exemple, si l’on croit à l’idéologie des Lumières, il n’est pas certain qu’avoir élu un président qui les renie soit fatalement une mauvaise chose : cela peut avoir créé un électrochoc qui nous les a fait redécouvrir.

Par contre être conscient de ce qui est important pour soi (le travail de citoyen que force à faire le vote) est essentiel pour réagir si la situation nationale menace de se dégrader de manière irréversible.

Les élections régionales

Quant aux élections régionales, je pars de très loin. Pourquoi, au juste, a-t-on créé un échelon régional ? Quel est son rôle dans notre démocratie ? Quels sont les problèmes que rencontrent les régions ? L’administration d’une région par tel ou tel parti par tel ou tel homme politique a-t-il le moindre impact sur la vie du pays et de ses citoyens ?...

L’enquête commence, mais où trouver des sources d’information ? J’ai l’impression que peu de gens s’intéressent au sujet.

Compléments :

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