Le Bhoutan a tout pour me plaire. On y dit que, par son
comportement, il faut montrer l’exemple du changement. (Le combat désespéré qui se livre entre ma classe et moi.) On y parle aussi systémique : nous nous acharnons
sur les symptômes, nous ignorons les causes réelles de nos maux.
Certes, je ne suis pas sûr que les solutions trouvées par le Bhoutan
soient applicables au monde. Mais, le simple fait de se donner un indicateur de
bonheur pourrait contraindre la société et les gouvernements à se poser des
questions. Pilotage par indicateurs.
En fait, je soupçonne que le Bhoutan est trop beau pour être
honnête. Pour un petit pays (Islande, Bhoutan, Corse...) il est possible de
construire son bonheur par parasitisme du bonheur collectif. D’ailleurs, le
Bhoutan profite du progrès venu d’ailleurs (voitures, lignes haute tension,
élite éduquée aux USA…).
Notre problème actuel est probablement là. Il y a une
tentation de repli sur soi. Si c'est le cas ce sera au détriment des faibles
qui vont crever. On retrouve ce comportement partout : entre grande entreprise
et PME, entre CDI et CDD, entre Allemagne et périphérie de l'Europe...
Du berceau au berceau pense qu'il est possible d'avoir un
développement durable. Et que le bonheur c'est de créer et de grandir pas de se
racornir peureusement. Un critère qui a échappé au Bhoutan dans son calcul du bonheur
national brut ?
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