La sonde Rosetta m'a fait m'interroger. Admiration, pour commencer. Arriver à repérer une comète de quelques km dans l'immensité interplanétaire, la rattraper et s'y poser, que notre science est magnifique !, me suis-je dis. Mais tout n'a pas marché.
Ce qui a fonctionné, c'est la mécanique classique, la cartographie de la comète, qui a permis une simulation d'atterrissage. Ce a foiré, ce sont les instruments qui devaient assurer l'amarrage à l'objet volant.
Ceci me semble montrer que, le spatial, c'est compliqué. (C'est ce que vient de découvrir Richard Branson, d'ailleurs.) Mais aussi qu'il faut une grosse expérience pour que tout fonctionne correctement et que, du fait du coût de ces expéditions et du manque d'intérêt pour ce type de projet, on n'en fait pas assez.
Je me suis aussi demandé si ce n'était pas un coup de pub. La recherche publique est menacée par l'entreprise privée. Elle doit se battre pour exister. Surtout, je crois que la sonde Rosetta est le résultat d'un travail patient de recherche fait par des anonymes. Je ne suis pas sûr que nous ne laissions pas notre héritage péricliter. Pire, je soupçonne que le secteur privé veut utiliser cet héritage pour s'enrichir, sans payer son dû à la société, et sans contribuer à son développement.
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