samedi 29 novembre 2014

Cours de juin et banalité du mal

Jadis, mes étudiants avaient une partie de leurs cours, et tous leurs examens, en juin. Cela collait bien avec l’objet de mon cours qui est l’apprentissage du changement par la pratique. Ainsi, je pouvais discuter avec eux de leur expérience durant les premiers mois de leur stage.

Maintenant, ils ne reviennent plus en juin. On m’a dit que cela ne leur plaisait pas. Or, il se trouve qu’ils se plaignent de ne pas avoir le temps de chercher un stage. Ce qui explique peut être qu’ils aient du mal à venir en cours… Or, le fait d’avoir des examens en juin permettait de dégager le temps nécessaire à la recherche de stage.

Il me semble qu’il y a ici une illustration de ma chère « banalité du mal ». Nous prenons des décisions en fonction de ce qui nous gêne, sans comprendre les conséquences, bien plus graves, que cela peut avoir. C’est d’ailleurs, une manière aisée de nous manipuler : n’était-ce pas simple « bon sens », comme on disait sous Sarkozy, de supprimer les cours de juin ? 

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