Bergson trouve deux sources à la morale. Il y a la contrainte sociale : on la respecte pour que la société, dont nous dépendons, puisse marcher. Et l'envie, "l'aspiration". Elle serait peut être même le prolongement de l'élan qui fait avancer le monde. Élan relayé par des êtres exceptionnels, comme Socrate. Leur exemple suscite des vocations, qui propagent, de proche en proche, leur message pendant des millénaires. Ces êtres sont des créateurs. Rien de ce qu'ils ont fait n'était prévisible.
Je constate qu'il y a effectivement deux types de changements. Il y a le "faux changement". Il est formulé comme un changement, mais il ne fait que renforcer le statu quo : vous devez vous sacrifier, pour que je ne change pas. Il peut se parer des couleurs du progrès : c'est la transformation numérique qui l'exige !, par exemple.
Et il y a le "vrai changement", qui, lui, embarque tout le monde. Il y a peut-être création, aussi. Mais c'est une création collective, à mon avis. Est-elle portée par l'énergie des origines ?
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