Plus ça va, moins je suis convaincu que tout soit mathématique. Considérons la géométrie. Pour représenter la nature, on invente le cercle. Puis l'équation du cercle. Donc le polynôme (à plusieurs inconnues). Puis, pour pouvoir résoudre les problèmes de polynômes, on introduit la notion d'idéal, et tout un tas de variantes. Et cela s'emballe dans les années 60: les concepts succèdent aux concepts.
Une des avancées permises par ce mouvement, c'est le calcul symbolique. L'ordinateur semble assez adroit avec les abstractions, en particulier les idéaux. D'une manière générale, l'ordinateur joue un rôle de plus en décisif en mathématiques.
Question : et si les mathématiques étaient la langue des machines, pas de la nature ?
(Ce qui n'a rien de honteux. En mathématisant, l'homme peut avoir rendu possible le travail de la machine.
Cependant, et si la nature avait plus de potentiel que la machine ? Et s'il y avait plus à gagner à appliquer notre esprit à tirer parti de la première, plutôt qu'à inventer la seconde ?)
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