John Stuart Mill a dit des choses utiles sur la démocratie parlementaire.
On peut se demander si une démocratie, d'ailleurs, ne peut pas qu'être parlementaire. On le voit actuellement. M.Macron, comprenant, mais un peu tard, que gouverner un pays demande de l'écouter, organise un "grand débat". Mais cela ne va-t-il pas tourner en cacophonie ? D'ailleurs, le peuple peut-il percevoir les causes réelles de la situation dont il se plaint ?
Pour John Stuart Mill, la démocratie demande débat, mais, pour que l'on puisse débattre, il doit se faire entre un petit nombre de "représentants" du peuple. Ils doivent avoir des caractéristiques qui les désignent pour cette fonction. Pas tant des convictions que la capacité à décider juste et bien.
La structure sociale ancienne se prêtait peut-être à ce mécanisme. Elle nous paraît extrêmement inégalitaire, mais elle avait aussi des avantages. L'aristocratie se reproduisait. Seulement, elle avait un sens du devoir vis-à-vis du reste de la société. On y trouvait donc à la fois des gens qui avaient été formés pour diriger et débattre, et qui connaissaient bien la vie de leurs administrés.