France Culture diffuse la nuit des émissions anciennes. Ce qui me frappe est la qualité de la langue qu'emploient les animateurs et les invités. Non seulement il n'y a pas de faute de français, mais leur vocabulaire est à la fois riche et précis, sans répétition. C'est l'art du mot juste.
Et pourtant, beaucoup de ces gens ont fait relativement peu d'études. Tous ne sont pas allés au lycée, et, de toute manière, le lycée est, probablement encore dans les années 50, l'expérience qui marque une scolarité. Même lorsque l'on est prix Nobel ou ministre, on se souvient encore avec émotion, et admiration, de certains de ses professeurs. On ne parle guère de l'enseignement supérieur. La personnalité s'est construite avant.
Si ce qui se conçoit bien s'énonce clairement, il est possible que la force de l'école de ce temps ait été qu'elle apprenait à réfléchir.
Un changement auquel il faudrait que l'on réfléchisse, justement, est comment combiner "masse" et "qualité".
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