La liste des certitudes qu'aura abattues le virus est sans fin. La façon dont nous faisons de la science est probablement l'une d'entre elles. Le problème que soulève l'affaire Raoult, surtout si l'on compare à la démarche de Pasteur, est qu'il est possible que nos techniques de test de l'innovation soient contre productives (les travaux de Pasteur n'auraient probablement pas été retenus).
Or, ces tests, s'ils sont susceptibles de bloquer le mouvement qui a fait la médecine moderne, ne prennent pas en compte les effets distants de l'innovation qu'ils choisissent. C'est ainsi qu'il faut des décennies pour découvrir que tel ou tel produit est cancérigène.
Comment résoudre ce paradoxe ? Si l'on reprend les travaux de JB. Fressoz, il semble que ce que le progrès a eu de mauvais, c'est qu'il s'est fait au détriment d'une partie de la population. Elle a servi de cobaye. En revanche, il a été "le progrès", il a changé notre vie, il nous est consubstantiel. Et il a été un moment d'enthousiasme et de fierté.
Et si le "bon progrès" était un saut dans l'inconnu, mais voulu par tous, en connaissance de cause ? Ne résultant pas d'une manipulation des esprits mais d'une adhésion réelle, d'un "comité citoyen" qui s'étendrait à l'humanité et qui serait spontané, ni animé, ni dirigé ?
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