Villiers de l'Isle-Adam appartenait au groupe des Baudelaire, Huysmans et autres Flaubert. Un rentier en manque de rentes. Un nobliau qui se croyait descendre de grands seigneurs. Un contempteur de la bourgeoisie, qui aurait aimé mener grand train, mais, qui, n'en ayant pas les moyens, en voulait au monde entier.
Tout cela fait qu'avec beaucoup de talent, on peut écrire un livre dont le seul intérêt est le titre. Il est de peu d'originalité : on y retrouve tout ce qui était à la mode à l'époque. Par exemple la dernière nouvelle est un récit biblique, débordant d'un vocabulaire incompréhensible, qui semble une copie d'Hérodias de Flaubert. Pour le reste, il s'agit de, fort bêtes, règlements de comptes avec la bourgeoisie et le progrès, un massacre entre propriétaires m'a fait penser à Brassens, et, par contraste, d'histoires d'êtres nobles et purs, sans goût et sans saveur et étrangement ridicules.
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