vendredi 13 mai 2022

Réconcilier la France

Réconciliation, impératif du second quinquennat, lis-je. Etrangement, "réconciliation" était le thème du premier quinquennat, et le sous-titre du livre de M.Macron. En voulant réconcilier, M.Macron aurait-il divisé ? 

Mais peut-on réconcilier la France ? C'est une des questions que se pose ce blog, depuis bien avant ses débuts. Car le propre de la France, c'est la lutte fratricide, suicidaire. C'était déjà le cas à l'heure de Jeanne d'Arc, et ce n'est pas sans conséquences que nos ancêtres soient Gaulois. Même si nous n'avons pas hérité leur ADN, nous avons conservé leurs divisions. 

Rien de plus effrayant que lire Marc Bloch et son étrange défaite : des officiers qui doutent de leurs troupes, et des usines d'armement en grève ! C'est ça la France. 

La cause ? Michel Vinock l'attribue au catholicisme. La folie de l'absolu. L'intolérance de l'inquisiteur ? Et les Gaulois, dans cette histoire ? A moins qu'ils aient fait du catholicisme ce que n'avaient pas prévu qu'il soit ses concepteurs juifs ?

Paradoxalement, les moments de fraternité semblent, effectivement, correspondre à la poursuite d'un idéal commun, toujours fortement abstrait. Le progrès a été un grand fédérateur de la nation, en particulier. 

Et pourtant, même dans ces moments de réunion nationale, que ce soit pendant les années révolutionnaires, ou durant les trente glorieuses, il a toujours existé un parti des revanchards, de frustrés, de médiocres. Et ce parti a une particularité, qui, encore une fois, nous semble propre : il en appelle à l'étranger. Serait-il la clé de l'énigme ?

Think again, Emmanuel Marcon, et lisons les travaux d'Adam Grant (un précédent billet) ? 

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