Les MBA traversent, comme les collaborateurs après guerre, un moment difficile. À chaque crise, à chaque scandale, on découvre que le gros des bataillons des coupables vient de chez eux, et que leurs enseignants ont porté aux nues les pratiques et les théories qui révulsent les foules.
The Economist, fort intelligemment à mon avis, leur donne ce conseil :
Business schools need to make more room for people who are willing to bite the hands that feed them: to prick business bubbles, expose management fads and generally rough up the most feted managers. Kings once employed jesters to bring them down to earth. It’s time for business schools to do likewise.
Belle idée mais changement compliqué. Je doute que les enseignants actuels de MBA puissent se transformer en Galilée ou en Pasteur du management. Savent-ils faire autre chose que gagner énormément d’argent en louant ceux qui connaissent un moment de gloire, en les appelant des leaders, et en nous enjoignant de les singer ? D’ailleurs ont-ils la moindre idée de ce que signifie science ?
Ce qui m’amène aussi à me demander si le sort piteux de la recherche en management ne doit pas nous rendre prudent quant à une excessive dépendance de la recherche, en général, vis-à-vis de financements privés.
Compléments :
- Autres doute sur la dépendance entre science et entreprise : OGM, science et démocratie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire