Mépris, caractéristique française. Hier matin, c'était un sujet de discussion pour France Culture.
L'émission reprenait une de mes vieilles théories (qui est en fait celle de Tocqueville) : nous n'avons rien changé à l'Ancien régime. Certes, mais encore ? Comment se sauve-t-on du mépris ?
Il y a tout de même des choses curieuses : quelqu'un comme Madame Hidalgo, dont les désirs sont des ordres, a elle-même terriblement souffert du mépris.
Une idée ? Le mépris, c'est ne pas écouter l'autre, parce qu'il n'y en pas besoin. Puisque l'on a raison. C'est, dirait Edgar Morin, l'anti pensée complexe. La structure de la société est la matérialisation de cette raison. Par conséquent, la société n'écoute pas l'individu. Je suis professeur, taisez vous. Mais l'individu n'accepte pas ce diktat, car il sait qu'il a raison ! Il se révolte. Et dès qu'il a un pouvoir, sur sa famille, sur une association, sur une commune... il l'exerce selon son "bon plaisir", comme le disait Tocqueville.
Et si le "bon plaisir" engendrait le mépris ? Et si son antithèse était la prise de conscience de l'importance vitale de l'autre ? Le mépris guéri par la solidarité ?
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