jeudi 5 juillet 2012

L’Anglais et le continent

The Economist, dans une série d’articles sur Londres, explique que l’Angleterre a été (est ?) un îlot de calme environné par la fureur meurtrière du continent. L’Anglais aime à se croire un civilisé entouré de barbares.

Il oublie qu’il n’a été absent d’aucune des guerres du continent. Probablement, d’ailleurs, qu’il en a causé plusieurs.

Surprenant que cela lui soit sorti de l'esprit. En effet, il devrait s'enchanter de l'excellence de sa tactique. Non seulement ses concurrents étaient dévastés, mais certaines victimes (cf. les Huguenots, les vagues de Juifs germaniques…) venaient lui demander asile, lui apportant leur savoir-faire, et faisant sa fortune. Mieux : son fameux « diviser pour régner » faisait du monde un « marché » dont la définition est, comme chacun sait, un ensemble d’électrons libres, d’individus.

Si l’on y réfléchit bien, le crime était presque parfait. D’un côté naissait ce marché-chaos mondial, de l’autre, une minuscule élite tirait les marrons du dit chaos, sans effort aucun : simplement en faisant entrer dans ses rangs ceux qui avaient su l’exploiter (cf. les oligarques russes).

Mais, alors, pourquoi l’Angleterre est-elle aujourd’hui l’ombre d’elle-même ?

Il me semble que c'est pour cause de dettes. Dettes qu'elle a dues à des guerres (napoléonienne, mondiales…), puis à la nécessité de faire supporter leur sort aux perdants du dispositif, les prolos.

Alors, sans dette pas de chaos ? La politique du chaos ne serait-elle pas soutenable ?

Compléments :
(London) became a magnet for foreigners, partly because it was a convenient trading post and partly because it lay safely off the coast of a continent where bad things happened horribly often.
  • On notera au passage que l’Amérique, autre île, a adopté un modèle similaire, bonne conscience comprise. 

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