Un changement, surtout s’il est le
premier depuis longtemps, demande beaucoup de sous-changements. Par exemple, si
vous devez fusionner des entreprises, vous devrez rapprocher leurs processus (systèmes
d’information, ressources humaines, marketing, finance, contrôle de gestion, production,
etc.). Mais il va falloir le faire vite, bien, et sans moyens. On découvre
alors que plus personne ne sait faire ce travail. On ne sait qu’appeler
l’extérieur qui ne sait que repartir de zéro. Ce qui est, surtout, beaucoup
trop long. Même les changements les plus triviaux peuvent se révéler redoutables. Par exemple, il est fréquent d’avoir à modifier un discours
commercial ou à attaquer un nouveau marché. Cela devrait aller de soi et pourtant personne n'en est capable.
La liste est longue : dans un changement ordinaire,
l’entreprise se trouve généralement face à une dizaine de problèmes dont elle a
perdu la clé… En fait, elle donne l'impression de ne pouvoir qu’appliquer les rites anciens. Comme le disait un jour un dirigeant en
réponse à mes questions : « on
espérait que ça n’arriverait pas ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire