D’ailleurs, la fameuse « paresse » que l’on nous
reproche n’est-elle pas la manifestation d’un art de vivre évolué ? Les
classes dominantes anglaises ne donnent-elles pas l’exemple même d’une telle « paresse » ?
Mais le raisonnement doit-il s’arrêter là ? Les civilisations orientales,
voire l’Afrique des origines, ne sont-elles pas plus agréables que nos mondes
modernes ?
J’en reviens aux théories nazies, qui voulaient que la
civilisation, trop douce, soit régénérée par le sauvage ? Ou à Rousseau et
Lévi-Strauss, et à leur paradis perdu ? Ou à la
théorie de Spencer Wells : plus la société se développe, plus elle
contraint l’homme, jusqu’à lui imposer des mutations génétiques ?
À chaque fois que l’homme a été menacé, il a trouvé des
solutions sociales à ses problèmes. De ce fait, sa population a crû, mais au
détriment de l’épanouissement du grand nombre.
Le plus étrange dans l’affaire, c’est que les ultra-individualistes
Anglo-saxons sont probablement les principaux moteurs de cette perte de
liberté. Car, d’eux vient la Révolution industrielle, qui a multiplié
la population mondiale par plus de 10. Leur élite a certainement profité de l’asservissement
de son prochain qui en a résulté. Mais une caste
de privilégiés peut-elle se maintenir ? Poussés par leur intérêt individuel, ils
font le jeu de la société, qui finira par les égaliser ?
La sélection « naturelle » ne choisit pas les individus pour eux-mêmes, mais pour servir l'espèce ?
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