mercredi 18 juillet 2012

80 hommes pour changer le monde


Un sympathique livre de Sylvain Darnil et Mathieu Le Roux (Le Livre de Poche, 2005). Il se lit d’une traite. Histoire de deux fraîchement diplômés qui parcourent le monde à la recherche d’entrepreneurs qui le rendent durables.
On y retrouve des idées récemment croisées par ce blog, notamment celles de Cradle to  cradle, et quelques thèmes traités par Poor Economics
Les interviewés sont des entrepreneurs au sens noble du terme. Des visionnaires, qui se sont longtemps battus pour leurs idées. Ils sont, aussi, issus de milieux favorisés, ont presque toujours fait des études exceptionnelles, et, pour les ressortissants de pays pauvres, possèdent un accès aisé aux milieux financiers américains. Chaque nation a sa spécialité : les riches se préoccupent d’environnement, les pauvres de déshérités.
Ce livre a été écrit il y a 8 ans, et rien n’a changé depuis. Pourquoi l’exemple de ces entrepreneurs n’a-t-il pas été imité ? me suis-je demandé.
Ils étaient trop exceptionnels pour cela ? Ils occupent une niche (cf. ce que dit Poor Economics du microcrédit) ? Leurs idées sont trop novatrices pour le marché (une tentative de location de moquette, sur le modèle produit – service de Cradle to cradle, a échoué) ? Effets pervers : ce qu’ils économisent permet de polluer plus ailleurs (cf. les thèses de Gail Tverberg) ? Ou, tout simplement, limites de l’initiative individuelle, de la « big society » de David Cameron : pour sortir l’homme de la pauvreté il faut un effort (inter)national concerté ?

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