Exposition du Louvre sur les « scribes des contours ».
Qui étaient ces scribes ? Des spécialistes du dessin sur pierre. (Un
aperçu venu du Louvre, et un autre, du Monde.)
Cette exposition m’a fait découvrir l’usage qu’ils faisaient
de « l’ostracon ». Jusque là je ne connaissais que l’ostracon grec,
un tesson qui servait aux votes, et qui conduisait parfois à « ostraciser »
une personne, à l’exclure de la cité. En Egypte, l’ostracon était un cahier de
croquis. Il permettait de préparer le détail d’une fresque, ou la réalisation d’une
statue, de s’exercer, pour les apprentis, ou de se délasser, par une sorte de
caricature ou de détournement des rites ou des règles de représentation de l’individu.
Je découvre peu à peu que l’Egypte a été une sorte d’antithèse
du changement. Sa civilisation était avant tout caractérisée par un ordre
social exceptionnellement stable. Son art, d’ailleurs, a
remarquablement peu évolué au cours des temps. Les ostraca semblent montrer qu’il y a quelque chose en l’homme
qui s’accommode mal de la répétition mécanique, taylorienne, des rites. L’homme
n’est pas une machine. Le propre de l’homme est la fantaisie, l’innovation ?
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