J’entends dire que le gouvernement veut que l’université
donne des cours en anglais. Cela me semblait déjà le cas, et une mauvaise idée.
Je pense que le gouvernement a confondu comment et pourquoi.
La France, cinquième destination des jeunes qui étudient à l'étranger, est attractive dans sa sphère traditionnelle d'influence (Maghreb et Afrique), mais elle est en perte de vitesse. Le gouvernement, aiguillonné par les écoles et les universités, veut attirer les étudiants des puissances montantes : Brésil, Chine, Inde, Indonésie...
Mais ce qui fait rayonner l’université, ce sont ses idées. L’anglais
devenant un critère de sélection des enseignants, corrélativement la compétence
technique en sera victime. Nous recruterons de mauvais enseignants étrangers,
et nous mettrons au chômage de bons enseignants français (pour faire simple). Or, la France a de moins en moins d'idées.
Et si le gouvernement attaquait le cœur du problème ? Et s’il se demandait comment favoriser une éducation qui nous apprenne à penser ? En particulier à ne pas confondre le pourquoi et le comment ? (Au passage, il pourrait aussi s’interroger sur l’inefficacité de l’enseignement des langues en France.)
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