dimanche 13 octobre 2013

Réputation américaine, production d’énergie européenne et attaque des Moocs

Le blocage du gouvernement américain n’aurait pas de conséquences. Danger principal ? Ne pas être capable de payer les intérêts de la dette. Or, les obligations du gouvernement américain sont devenues une monnaie d’échange. Mais, même là, rien de grave ne peut arriver à l’Amérique à court terme. A long terme, sa réputation sera peut-être ternie.
La banque centrale américaine a un président d’un nouveau genre. Contrairement à ses prédécesseurs l’inflation n’est pas son obsession, mais le chômage. Elle va imprimer de la monnaie. 
L’Amérique travaille à un projet de libre échange avec l’Asie. Curieusement, c’est moins la Chine qui gêne que le protectionnisme américain, seul sujet qui fasse l’unanimité aux USA.
En Europe, le mécanisme de stabilité se met en place. Il peut aider les Etats, en leur prêtant et en achetant leurs obligations, mais pas les banques. L’Europe est ennuyée que l’on meure sur ses côtes. Mais n’a pas envie de faciliter l’immigration. « Si les pays comme l’Italie refusent d’accepter plus de tomates d’Afrique, elles sont condamnées à accepter plus de gens. »
En Espagne, « Les usines de production automobile ronronnent, elles prennent du travail aux usines européennes moins compétitives. » Les exportations se portent bien. Mais le gouvernement aura-t-il le courage de s’en prendre au salaire minimum ? En Allemagne Mme Merkel pourrait s’allier aux Verts, « qui ont très envie du pouvoir ». En Angleterre, les politiciens s’en prennent à leur jadis toute puissante presse. Pour la bonne raison qu’elle ne l’est plus. En Syrie, les excès des jihadistes pourraient susciter une réaction de la population. Le pouvoir tunisien n’a pas fait cette erreur. 

Le marché de l’énergie européen est dans un fichu état. Conséquences imprévues en pagaille. Gaz de schiste américain qui fait chuter le prix du charbon, surinvestissements, déréglementation, subvention à l’énergie renouvelable. Non seulement les conséquences environnementales ont été négatives (paradoxalement, c’est le charbon qui gagne). Mais tout cela mettrait en quasi faillite les producteurs d’énergie qui n’auraient plus les moyens d’investir dans une « smart grid » nécessaire à la circulation de l’énergie.

La globalisation a survécu. The Economist n'en revient pas. Pourquoi ?  Le monde a retenu la leçon des années 30. Il n'y a pas d'idéologie de remplacement. Et « La capacité de la technologie à effacer les distances est trop puissante et les bénéfices économiques du commerce international et de l'investissement étranger sont trop largement admis. »

Qu’est-ce qui fait l’éducation efficace ? L’éducateur, impact colossal, et le secondaire. Les meilleurs enseignants doivent aller avec les élèves qui ont des difficultés. Les MOOCs effraient les professeurs. En particulier, tous n’auraient pas les (nouveaux) dons que réclame la formation en ligne. Elle s’en prend aussi aux MBA. Paradoxalement, le MBA MOOC est plus cher qu’une formation traditionnelle. Mais il permet à l’élève de ne pas quitter son emploi. On espère combiner la pub télé avec de la pub sur application mobile. Douteux. Moins de start up aux USA. Donc moins de création d’emploi. Pourquoi ? Elles n’arrivent pas à recruter. Les universités ne produisent pas ce qu’il leur faut. Et l’immigration est bloquée. Sans compter que les lois américaines sont effroyablement compliquées. (Mais si les start up ont besoin de Martiens, sont-elles aussi bonnes qu’on le dit pour l’emploi ?)

La bicyclette publique gagne le monde. Cela réduit les embouteillages, et c’est bon pour la santé. 

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