mardi 31 juillet 2018

Moteur de l'évolution ?

Condorcet était un "mouton enragé". Il était convaincu qu'une formule simpliste, issue de sa raison, rendait nul le fruit de toute l'expérience humaine. Jean-Baptiste Fressoz semble dire que la conquête de la société par la science est le fait de gens comme lui. Leur conviction a déplacé, en grande partie à tort, des montagnes. Il a nommé cela "L'apocalypse heureuse".

Cette lutte des classes entre la raison pure et l'expérience commune s'est peut-être combinée à un phénomène très anglo-saxon : une sorte de haine de l'humanité (qui résulte de l'amour de soi, propre à cette culture ?). L'individu qui en a les moyens utilise tout ce qui est à sa disposition, la science en particulier, pour réduire en esclavage l'humanité. En cela, il ne fait que réaliser une conviction : celle d'être un surhomme ?

Tout cela serait le fruit de la "division des tâches", de la spécialisation à laquelle nous soumet la société. Elle nous donne des rôles qui vont avec des convictions (fausses). L'évolution de la société est le résultat de ces convictions. Par action et réaction, elles nous font avancer.

Serait-il possible de bâtir une société dont le principe ne serait pas la haine ?

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