La première fois que j'ai rencontré un professeur de philosophie, j'ai été décontenancé par sa façon de raisonner. En effet, il procédait comme un mathématicien, avec des "donc", alors que j'étais incapable de comprendre sur quel théorème était bâti son raisonnement.
Depuis j'en suis arrivé à penser qu'il ne faisait que rationaliser son expérience particulière (ou exposer la rationalisation qu'avait faite l'auteur dont il parlait). Le phénomène se retrouve probablement dans l'interprétation des auteurs. On projète nos a priori sur une théorie. C'est ainsi que l'on a pu avoir des lectures marxistes de Hegel ou de Freud.
Si c'est le cas, ce procédé est en partie légitime. En effet, les expériences particulières ont une forme de généralité. Seulement, elles ne sont pas universelles.
Il serait peut-être mieux que le philosophe commence par décrire la situation qu'il connaît, et qu'il explique ensuite la modélisation que l'on peut en tirer. Au moins, cela faciliterait la compréhension de son travail.
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