vendredi 5 juillet 2019

Dans la tête du patron de PME

Un ami, dont la femme est chinoise, me disait que le Chinois est un homme d'affaires. Et si l'économie n'était pas une question d'équations, mais de culture ?

Plus j'étudie l'Allemagne, plus je me perds en conjectures. La PME allemande semble parfaitement optimisée. Le propre de l'entreprise allemande c'est "la perfection dans la banalité", lisais-je. Mais ce n'est pas le résultat d'une volonté individuelle. C'est comme si toute la communauté et toutes les générations se liguaient pour faire réussir les entreprises du pays. C'est comme si l'Allemagne avait décidé que l'économie était la règle du jeu mondial, et qu'il fallait optimiser rationnellement le pays pour faire les choses aussi bien que possible.

Mais je comprends encore moins le patron français. Si on le compare aux patrons américains et allemands, ce qui frappe est qu'il ne se donne pas les moyens de réussir. Il vit d'expédients. Il est exploité, mais c'est aussi un exploiteur. Simultanément, sa tête semble embarrassée de préjugés surprenants, difficiles à prévoir, plus ou moins moraux, chrétiens, anti capitalistes... qui lui font prendre des décisions inattendues et erronées, qui, d'ailleurs, donnent des conséquences contraires à ses principes...

Ailleurs, on crée une entreprise parce qu'elle nous donne, une fois en bonne marche, les moyens de faire ce qui est notre réel objectif : assouvir nos intérêts personnels ou satisfaire nos devoirs de citoyens ? En France, on mélange tout, du coup on ne fait rien de bien ?

A suivre.