Je lisais une interview d'une politicienne allemande. Elle faisait du compromis l'équivalent de la prudence chez les Grecs : l'art ultime du dirigeant.
Son incapacité au compromis n'a-t-elle pas tué la 3ème République ? Elle se voulait une vraie démocratie représentative. Le débat des représentants du peuple décidait de tout. Or ces débats produisaient une instabilité chronique. Deux types d'hommes semblent y jouer un rôle fatal. D'une part ce que l'on appelle toujours des "politiques", c'est à dire des jouisseurs qui exploitent les turpitudes de la nation. De l'autre des "purs", comme Clémenceau avant qu'il devienne ministre, prêts à tout faire sauter pour une virgule mal placée.
L'Allemand pense que l'Allemand est quelqu'un de bien. En conséquence, il ne peut avoir totalement tort. Serait-ce cela la recette du compromis... et de la démocratie ?